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Chronique Economique

Le cash n’est pas encore mort mais en très fort déclin, c’est un danger invisible : la faute au Covid, aux banques et aux commerçants…

4 min

| Publié le 29/08/23

La société du cash est une société de liberté. C’est une société où l’anonymat est encore préservé et c’est une société où l’on peut décider de donner quelques euros à mendiant ou une récompense à ses petits enfants sans être tracés par l’administration fiscale ou n’importe quelle autre autorité, qu’elle soit bancaire ou pas. Or, il ne faut pas se le cacher, le cash est en train de mourir, tout doucement, mais sûrement. Pour vous en convaincre, il suffit de regarder les derniers chiffres livrés par la Banque centrale européenne. Les paiements en espèces représentaient en 2022, donc pour la dernière année, dont on a les chiffres, environ 59% des transactions en magasins en zone euro. Alors vous me direz que 50% c’est pas mal, ce n’est pas du tout la mort du cash. Oui, sauf qu’en 2016, les paiements en cash représentaient 80% des transactions en magasin. Le cash est en très fort déclin. La faute à qui ? Au COVID qui a favorisé l’usage de la carte pour des raisons sanitaires. Aussi aux banques qui ferment de plus en plus des distributeurs de billets et rendent l’accès au cash très difficile. C’est aussi la faute aux commerçants, y compris dans les festivals. J’en parle parce que l’été est en train de se terminer. Si vous avez participé à un festival musical en, vous aurez constaté quoi ? Que les transactions sur place achat de boissons, de nourriture se font quasi exclusivement via des bracelets que vous pouvez recharger sur place par carte bancaire bien souvent, un gain de temps incroyable pour les organisateurs, ça évite les vols, le stockage, etc. Une perte de liberté pour les festivaliers. Ou l’interdiction d’imprimer des tickets de caisse en magasin, présenté comme une victoire pour l’environnement. En façade, oui, un ticket consomme plus de litres d’eau et plus de papier qu’un ticket dématérialisé, mais on oublie juste que si ce ticket est envoyé ensuite par mail, ce qui est souvent le cas, il consomme en revanche plus de CO2. Il émet cinq grammes de CO2 là où le ticket papier émet deux grammes, ce qu’on gagne en eau, on le perd en CO2, comme le rappelle l’essayiste Guillaume Patron. Et je ne parle même pas des données privées qui sont souvent récoltées via ce ticket numérique et de la pollution de la publicité qui est parfois jointe à ce ticket de caisse numérique et qui donc augmente encore plus l’impact en termes de CO2… Mots-Clés : trottinettes, libre service, utilisateurs, données privées, technophiles, traçage cartes de fidélité, supermarchés, exponentiel, produire, données, paradoxe, monde, numérique, dématérialisation, climat, dirigeant, la Poste, colis, explosion, commerce, papier, lettre, emballages, carton, produits, climat, Chine, disparition, aurore numérique, autorités publiques, privées, dématérialisation, civilisation, recyclable, métaux, téléphones portables, smartphones, Belgique, France, Europe. --- La chronique économique d'Amid Faljaoui, tous les jours à 8h30 et à 17h30 sur Classic 21, la radio Rock'n'Pop.